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Pollinisation de la vanille PDF Imprimer Envoyer

Sans intervention extérieure, la pollinisation de la vanille n'est pas possible. Il existe une fine languette qui empêche tout contact entre les étamines et le pistil donc toute fécondation.

Dans son pays d'origine, le Mexique, la fécondation est assurée par une petite abeille (la Mélipone), lorsqu'elle pénètre dans la fleur. Cet insecte n'existe ni à la Réunion ni dans les autres îles des Mascareignes.

 

Une mélipone

Lorsqu'elle furent introduites en 1819 à la Réunion, les fleurs de vanille donnaient très rarement une gousse (moins d'une fleur sur cent)...

C'est en 1841, qu'un jeune esclave, Edmond Albius, mit au point une méthode artificielle de pollinisation de la vanille.

Extraits d'une lettre de Féréol Bellier, datée du 17 février 1861.

" Me promenant avec mon fidèle compagnon, j'aperçus sur le seul vanillier que j'eusse alors une gousse bien nouée. Je m'en étonnai, et le lui fit remarquer. Il me dit que c'était lui qui avait fécondé la fleur. Je refusai de le croire, et passai. Mais 2 à 3 jours après je vis une seconde gousse près de la première. Je demandai alors comment il avait fait. Il exécuta devant moi cette opération que tout le monde pratique aujourd'hui...

"Un portrait d'Edmond Albius Portrait d'Edmond Albius

 

Sa méthode consiste à abattre délicatement le rostellum avec une épine de citronnier ou un éclat de bambou, puis d’exercer une légère pression sur la fleur pour que le pollen saupoudre et féconde les organes femelles. L’opération doit être réalisée le jour même de la floraison sur les fleurs les plus vigoureuses de l’épi. La fleur s’épanouit dès le lever du soleil et ne dure que quelques heures. Le « mariage » doit donc s’effectuer rapidement le matin. Il faut marier le plus de fleurs possible afin d’obtenir une bonne récolte de gousses. Grâce à cette découverte, la vanille est désormais passée de son aire d’origine à son aire d’adoption.